L'oncogériatrie prend son envol

Depuis dix ans, l’activité d’oncogériatrie s’est progressivement structurée au sein de l’hôpital, avec une accélération ces deux dernières années. « Nous avons co-construit l’oncogériatrie avec une équipe pluridisciplinaire dans laquelle chaque professionnel dispose aujourd’hui d’un temps dédié pour cette activité », explique le Dr Sandrine Khalifa, oncogériatre. Avec Margaux Viault, interne en pharmacie, Tiphaine Ropers, infirmière de coordination, Yolène Grimault, diététicienne, Kévin Gouionnet, éducateur en activité physique adaptée, et Marion Hamel , secrétaire, ils se réunissent chaque lundi pour échanger sur les demandes de prise en charge, les patients suivis et assurer les consultations.

Préserver la qualité de vie

« En oncogériatrie, nous évaluons à la demande de l’oncologue les patients de plus de 75 ans suivis pour un cancer, et pour lesquels, il peut y avoir une fragilité qui nécessite un accompagnement », expliquent les professionnels. Ne pas sous-traiter, ne pas sur-traiter mais préserver la qualité de vie du patient, tel est leur crédo. « Le vieillissement n’est pas homogène d’une personne à une autre. Notre rôle est de mettre en évidence les fragilités liées à ce vieillissement et qui pourraient impacter le traitement et la qualité de vie », développent-ils. Dans le cadre d’un hôpital de jour, ils réalisent une consultation du patient avec entretien, examen clinique, puis rédigent une synthèse avant de faire des propositions de soins de support. Ils assurent ensuite l’interface avec les professionnels de ville qui interviennent auprès du patient. « Nous sommes en train de construire un parcours ville-hôpital », se félicite le Dr Khalifa. En 2022, l’équipe d’oncogériatrie a réalisé une centaine d’évaluations à raison d’une journée d’activité par semaine et suit en moyenne les patients pendant un an.