Elles étaient trois en 2023, elles sont huit à présent. Zoom sur ces services « unités durables » et leurs engagements.
Les premières unités durables ont vu le jour en 2023, avec le bloc opératoire, l’unité et l’équipe mobile de soins palliatifs et la maternité, grâce à des professionnels engagés dans des démarches de développement durable. Accompagnés de Bernard Jourdain, responsable du développement durable au CH de Niort, ils ont pu agir directement sur le terrain.
Depuis d’autres services leur ont emboîté le pas : la chirurgie ambulatoire, l’imagerie médicale, le service de dialyse, la néonatologie et la pneumologie. Dès 2024, des professionnels de ces cinq services ont suivi la formation dédiée aux unités durables.
Car pour le devenir, il faut d’abord être formé.
Une formation spécifique
Cette formation, articulée en trois temps de trois heures, est dispensée par Bernard Jourdain et sa collègue Clairelise Trouvé.
À chaque formation, ils accueillent trois à cinq professionnels volontaires de chaque service et un ou plusieurs référents de services supports qui font partie de l’écosystème développement durable à l’hôpital. La mise en place d’actions dans les services de soins impacte, en effet, inévitablement d’autres services tels que la plateforme logistique, les déchets, l’hygiène, la pharmacie, les services techniques, l’unité mobilité… d’où l’importance de la présence d’un référent de service support.
Au cours des formations, Bernard Jourdain et Clairelise Trouvé apportent des outils aux professionnels leur permettant de structurer leur démarche et de réfléchir aux actions qu’ils pourraient mettre en place autour de sept thématiques : gouvernance/mobilisation, soins durables/écosoins, santé-environnement, économie circulaire/gestion des déchets, consommation d’eau et d’énergie, sobriété énergétique, mobilité/promotion de la santé/bien-être.
Des premières actions
Depuis la création des unités durables, les professionnels sont à pied d’œuvre pour mettre en place des actions. Au bloc opératoire, il existe quatre filières de tri. On recycle les instruments d’écriture, les petits cartons, les piles, cartouches et toners, et enfin, depuis cette année, certains métaux (blisters métallisés, fils de bistouris et les fiches de bistouris électriques).
Du côté de l’anesthésie, les médecins ont réalisé un travail important sur la consommation des gaz à forte empreinte carbone. Ils ont fait le choix il, y a plusieurs années, d’opter pour l’utilisation préférentielle du gaz sévoflurane à plus faible empreinte carbone que le desflurance.
Aux soins palliatifs, les soignants n’utilisent plus de bouteille plastique à usage unique et pratiquent l’écosoin. Dans cette logique et afin de ne pas avoir à jeter de produits lorsqu’un patient libère sa chambre, les infirmiers et les aides-soignants essaient d’apporter pour un soin ou une toilette juste ce dont ils ont besoin.
À la maternité, plusieurs actions sont déjà mises en place comme les ateliers Nesting au cours desquels les parents sont sensibilisés à la santé environnementale.
D’autres actions sont à venir et pourraient se décliner à l’échelle de l’établissement.